COMMUNIQUÉ DE PRESSE À PROPOS DU FDLR

ISHYAKA RYA GISOSIYALISITI RIRENGERA ABAKOZI MU RWANDA

PARTI SOCIALISTE RWANDAIS-TRAVAILLISTE

RWANDESE SOCIALIST LABOUR PARTY

COMMUNIQUÉ DE PRESSE À PROPOS DU FDLR

En juillet 2014, à la milice qui a endeuillé le Rwanda en 1994 qui s’est nommée FORCES DÉMOCRATIQUES POUR LA LIBÉRATION DU RWANDA [FDLR] a été donné un délai de six mois par la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs [CIRGL] et par la Communauté de l’Afrique Australe pour le Développement [SADC], et il lui a été toujours rappelé que le 2 janvier 2015 est la date limite pour son désarmement.
Sauf 150 combattants qui ont été déclarés avoir déposé les armes dimanche le 28 décembre 2014- et quelques autres qui avaient déposé les armes au mois de mai de l’année passée, la date du 2 janvier 2015 est arrivée sans qu’un autre acte de reddition pacifique ait lieu.
Il est évident que les FDLR ont pu bénéficier d’un délai suffisamment long pour se rendre. Mais d’après la déclaration de son commandant en chef, Général Major Byiringiro Victor , elles n’ont pas peur du fait qu’elles peuvent être attaquées après le 2 janvier 2015. Pour le moment, elles réclament davantage de temps pour déposer leurs armes.
La malice FDLR a été créée en mai 2000, en remplacement d’une autre milice connue sous le nom d’ALIR-Armée de Libération du Rwanda-, après sa dissolution par ses anciens membres, les miliciens Interahamwe et les anciennes Forces Armées Rwandaises (ex-FAR) défaites après avoir commis le génocide contre les Tutsi en 1994.
Quelques dirigeants du FDLR sont hébergés par les pays de l’Union Européenne-y compris Ignace Murwanashyaka qui fut emprisonné pour de graves crimes contre l’humanité pendant une courte période en 2009, puis a été relâché et se retrouve à nouveau en exil en Allemagne. Beaucoup d’autres continuent de séjourner librement dans presque tous les pays de l’Union Européenne.
Dans le cadre politique, le groupe des terroristes FDLR collabore avec des groupes politiques tels que RNC- Rwanda National Congress-, Alliannce pour la renaissance de la Nation, Nation Imbaga y’Inyabutatu- Nyarwanda, une section du Parti PS Imberakuri et quelques dirigeants de la République Démocratique du Congo avec qui elles partagent l’idéologie génocidaire divisionniste.
Vers la fin de 2013 et au milieu de 2014, certains dirigeants tanzaniens, y compris le Président de ce pays, Jakaya Murisho Kikwete et le Ministre des Affaires Etrangères, Bernard Membe, ont publiquement montré qu’ils supportent les milices génocidaires FDLR et ont plaidé en leur faveur en demandant qu’il y ait des négociations entre elles et le Gouvernement d’Union Nationale du Rwanda en ignorant que la majorité de leurs membres ont endeuillé notre pays en 1994.
Cette opinion malveillante a été condamnée par beaucoup de Rwandais et par la majorité des personnalités de la communauté internationale qui militent pour la vérité, la justice et la culture de la paix. Mais pour le moment, comme n’importe qui peut le constater, les militaires tanzaniens qui sont majoritaires au sein de la Brigade spéciale des Force des Nations Unies [FIB] sont les premiers à retarder le processus de reddition des terroristes de la milice FDLR, et les militaires tanzaniens membres de FIB aident les combattants de FDLR à se réorganiser ; à procéder au recrutement d’autres membres ; dans l’extraction et la vente illégale des minerais se trouvant dans le sous-sol de la République Démocratique du Congo, de diverses manières et à acheter des équipements militaires, en collaboration avec certains militaires de la République Démocratique du Congo- FARDC.
Un exemple montrant la collaboration entre FDLR et les militaires de la République Démocratique du Congo est celui reporté entre FDLR et l’unité 85 des FARDC qui a lieu dans la Province du Nord Kivu. Cette collaboration est basée sur l’extraction des minerais, l’échange des armes, des munitions et des combattants. Le nombre des combattants des FDLR était estimé entre six mille [6.000] et vingt-deux mille [22.000] en 2000. Leur nombre de mille trois cent douze déclaré par le Ministre congolais de la Justice, Mwamba Thambwe Alexis, dans la nuit du 2 janvier 2015, constitue un mensonge. La vérité est que depuis 1998, certains de ces combattants sont utilisés comme des supplétifs qui ont été intégrés dans l’armée de la République Démocratique du Congo-FARDC par la procédure qui a été appelée « intégration » et tous ont conservé leur plan macabre d’envahir le Rwanda et de nuire à la sécurité de tous les pays de la Région des Grands Lacs, y compris la RDC. La majorité de ces combattants extrémistes se trouvent dans les Provinces du Sud et Nord Kivu ; dans la Province du Maniema et du Katanga dans le nord de la ville de Lubumbashi. Trois [3] groupes des milices munis des armes lourdes et légères s’y trouvent: FOCA-Forces Combattantes Abacunguzi-RUD Urunana [Rally for Unity and Democracy Urunana] et SOKI.
Depuis sa création jusqu’à ce jour, il ya quatorze [14] ans, le groupe des terroristes FDLR a pris en otages certains refugiés rwandais non armés et les a gardés dans les forêts de la RDC ainsi que leurs familles en leur disant qu’ils seraient tués une fois rentrés au Rwanda, comme cela a été témoigné par ceux qui ont pu s’échapper de cet esclavage leur imposé par les FDLR et rentrer au Rwanda. La société civile de la RDC ainsi que le Gouvernement d’Union Nationale du Rwanda n’ont cessé de déclarer régulièrement que la milice FDLR nuit à la sécurité des populations de toute la Région des Grands Lacs, qu’elle engage des enfants dans des combats, qu’elle pille des récoltes et les animaux domestiques appartenant à ces populations, et qu’elle viole gravement souvent leurs droits de diverses manières, y compris des meurtres et le viol des filles et femmes, et fait beaucoup d’entre eux des esclaves, les expose aux épidémies, fait périr les membres de leurs familles, et leur cause des handicaps mentaux et physiques incurables. Un exemple : en une seule nuit, dans la région de Busurungi, les combattants de FDLR ont tué 96 personnes y compris 25 enfants et 23 femmes ainsi que des vieillards qui ne constituaient aucune menace à leur égard, ont violé 60 femmes, ont incendié 702 maisons, les écoles et toutes les églises de la région [vous pouvez lire ceci dans le rapport de Human Rights Watch, publié en décembre 2009, page 96]. Comme ceci a été confirmé par Amnesty International, le Conseil de Sécurité de l’ONU et par les Réseaux d’information régionaux intégrés. Les horribles massacres et les tortures intolérables, physiques et morales, que les FDLR continuent à infliger aux populations civiles des pays de la Région des Grands Lacs, sont documentés par les sources dont on trouvera les références en annexe à ce communiqué.

ISHYAKA RYA GISOSIYALISITI RIRENGERA ABAKOZI MU RWANDA

PARTI SOCIALISTE RWANDAIS-TRAVAILLISTE

RWANDESE SOCIALIST LABOUR PARTY

PROPOSITIONS DU PSR ADRESSEES A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE, A LA REPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, AU GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE DU RWANDA AINSI QU’AUX REFUGIES PRIS EN OTAGES PAR LES FDLR

Vu la résolution 2098 qui a été adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU en date du 28 mars 2013 ; vu également les résolutions du Sommet des Chefs d’Etats membres de la CIRGL dans leur session qui s’est tenue à Luanda [Angola] en date du 14 juin 2014, et vu d’autres décisions relatives aux FDLR de Victoria Falls [Zimbabwe], le Parti Socialiste Rwandais-Travailliste/PSR demande à la Communauté Internationale, au Gouvernement de la RDC, au Gouvernement du Rwanda et aux réfugiés pris en otages par les FDLR ce qui suit :

1. Que le Gouvernement de la RDC mette en œuvre, rapidement et sans conditions le plan connu sous le nom de ‘Sukola II’, qui prévoit la démilitarisation des combattants des FDLR;
2. Que tous les combattants de cette milice qui souhaitent la paix pour eux-mêmes et pour les membres de leurs familles remettent rapidement les armes qu’ils détiennent aux Forces Internationales de la MONUSCO, sans conditions ;
3. Que des civils réfugiés pris en otages par les combattants de la milice FDLR se soumettent à la MONUSCO qui les faciliteront à rentrer au Rwanda. Ils doivent se refuser leur cantonnement dans les camps de Walungu, Kanyabayonga ou dans les forêts de Kisangani et réclamer au HCR leur rapapriement au Rwanda ; ils seront chaleureusement accueillis par des services du Gouvernement d’Union Nationale du Rwanda et seront réhabilités dans leurs biens ;
4. Que tous les Etats de la Communauté Internationale qui se conforment à l’État de Droit prennent des décisions d’arrêter et faire comparaître devant la justice les combattants des FDLR qui sont accusés des crimes contre l’humanité ;
5. Que les passeports et tous les biens de ces malfaiteurs soient saisis sans épargner ceux de leurs complices. La Communauté internationale doit notamment procéder à l’arrestation et aux poursuites judiciaires des personnalités politiques et militaires suivantes :
-  Byiringiro Victor, Général Major;
-  Mbarushinama Callixte;
-  La Forge Fils Bemeye [pseudonymes] ;
-  Murwanashaka Ignace ;
-  Mudacumura Sylvestre, Général ;
-  Musoni Straton ;
-  Iyamuremye, Général
-  Bigaruka Stanislas [alias Izabayo Bigaruka].
D’autres dont les passeports et les biens devraient êtres saisis sont les dirigeants des groupes suivants qui collaborent avec les FDLR:
-  Maï Maï Lafontaine dont les miliciens sont basés à Lubero;
-  Maï Maï Nyatura;
-  La section du Parti PS Imberakuri extrémiste ;
-  RDI-Rwanda Rwiza;
-  FCLR-Ubumwe
-  Rwanda Democratic Union (RDU-UDR); et d’autres qui ont été susmentionnés.
6. Bannir l’extraction des minerais, surtout l’or, le Coltran et « tantalum » qui sont extraits par la population prise en otages par les FDLR ; comme stipulé par la loi Dodd-Frank depuis 2010;
7. Bannir le commerce des planches et du charbon de bois exercé par les combattants des FDLR qui détruisent l’environnement surtout dans la forêt des volcans ; 92% du charbon vendu aux marchés de la Province du Nord Kivu appartiennent aux combattants du FDLR;
8. Poursuivre en justice internationale les extrémistes rwandais qui vivent en Europe, qui envoient des contributions financières aux FDLR et qui les utilisent dans les massacres des innocents ;
9. Le Gouvernement d’Union Nationale du Rwanda doit se garder de tenir des négociations avec la direction des sanguinaires des FDLR, accusés des crimes abominables. C’est pour cela que Les Etats-Unis d’Amérique [USA], et l’Organisation des Nations Unies [ONU] ont rangé les FDLR dans la première catégorie des groupes terroristes dans le Monde ;
10. Contrôler les activités des FDLR dans les camps des déplacés de guerre et de ceux qui prétendent être des réfugiés dans les conditions qui ne sont pas prévues par les statuts du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés [HCR].

N.B.
Le Parti Socialiste Rwandais-Travailliste/PSR fait appel la Communauté rwandaise-partout où elle se trouve, que ce soit à l’intérieur du pays ou dans la diaspora, de lutter vigoureusement, si nécessaire, contre les menées génocidaires des terroristes des FDLR et de leurs complices, et à éradiquer son idéologie génocidaire, en se fondant sur le programme de «Ndi Umunyarwanda », la sauvegarde de la paix, la sécurité et le développement communautaire que nous venons d’atteindre. Mais avant tout, il faut lutter pour la survie.

Fait à Kigali, le 8 janvier 2015.
Au nom du Parti PSR,
Hon. Jean-Baptiste Rucibigango,
Président du Parti.

ANNEXE
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Tshitenge Lubabu, MK, « Qui sont les FDLR? ». À lire sur jeuneafrique.com. Décembre 2007.

2. « Accord pour désarmer les rebelles hutu rwandais en RDC ». À lire sur lexpress.fr. Décembre 2008.

3. Tshitenga Lubabu, MK, « Le parcours d’un jusqu’au-boutiste ». À lire sur jeuneafrique.com. Novembre 2009.

4. CPI : « mandat d’arrêt contre Mudacumura. Cf. Le Figaro, 13 juillet 2012.

5. Immigration and Refugee Board of Canada, « Rwanda : information sur les Forces democratique de libération du Rwanda [ FDLR] ». À lire sur unhcr.org. Octobre 2007.

6. Jean- Marc Balencie et Arnaud de La Grange, Les Nouveaux Mondes rebelles. Paris, Éditions Michalon, 2005, pp.237-238.

7. Rebecca Blackwell & AP Image, Comment démanteler une milice meutrière. The project to end genocide and crimes against humanity. Enough Team, 2014. 23 PP, s.l.

-  End.